Hideo Kojima est une figure emblématique du jeu vidéo moderne, il est souvent cité comme un visionnaire, un créateur à mi-chemin entre le cinéma et le gameplay. Pourtant, avant de devenir l’auteur de sagas mythiques telles que Metal Gear Solid ou Death Stranding, il a été, comme beaucoup, un simple joueur fasciné par un célèbre plombier moustachu !
Dans une interview accordée à Wired ce 21 décembre, le célèbre réalisateur japonais Hideo Kojima est revenu sur ses débuts, ses inspirations et a révélé quel titre lui avait donné envie de créer des jeux vidéo. Contre toute attente, c’est Super Mario Bros. qui a éveillé chez lui non seulement une passion, mais une révélation !
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Un déclic venu tout droit du royaume champignon
Lors de son entretien avec Wired, Kojima confie que Super Mario Bros est « sans aucun doute » le jeu auquel il a le plus joué dans sa vie. Étudiant à l’époque, il passait des heures, quitte à sécher les cours, à arpenter les niveaux du jeu culte de Nintendo qui était disponible à l’époque sur Famicom.
J'ai joué à Super Mario Bros. pendant un an. À l'époque, j'étais étudiant. Je séchais les cours pour jouer à la maison. Sans Super Mario, je ne serais probablement pas dans ce secteur. Oui. Mais maintenant, je ne peux plus y jouer. C'est un jeu d'action à défilement horizontal. Mario se déplace simplement de gauche à droite.
Pour Kojima, Super Mario Bros n'était pas une simple distraction, mais la représentation d'une nouvelle forme d'art. Sans scénario ni dialogues, Super Mario Bros, qui date de 1985, parvenait à faire ressentir au joueur une véritable aventure grâce à sa conception et à sa jouabilité fluide. Ce fut pour lui la preuve ultime qu’un jeu pouvait raconter une histoire sans mots.
La naissance d’un créateur
Suite à cette révélation, Hideo Kojima a décidé de se lancer dans l’industrie du jeu vidéo grâce à un directeur des ressources humaines qui lui a donné sa première chance. Pour lui, Super Mario Bros. a été la preuve tangible que le gameplay pouvait véhiculer des émotions aussi puissantes que celles d’un film. Après avoir joué pendant plus d’un an, il postule et intègre Konami (un géant du jeu vidéo japonais) en 1986 à l’âge de 23 ans. Sa carrière était lancée.
Ce lien entre jouabilité et narration deviendra son obsession créative. Plus tard, avec Metal Gear et Death Stranding, Kojima explorera cette frontière entre cinéma et jeu, toujours guidé par cette intuition forgée devant son écran : qu’un jour, le jeu vidéo dépasserait le septième art.
Aujourd’hui le réalisateur ne chome pas puisqu’il travaille activement sur de nouveaux projets très prometteurs, comme OD Knock et Physint.