Avatar : D’Entre les Cendres - Un DLC qui redonne vie à Frontiers of Pandora

Titre original : Test du jeu Ubisoft aurait dû faire ça dès le départ ! Avatar réussit son pari avec le DLC D’Entre les Cendres, ça m’a vraiment donné envie de relancer le jeu...

En ce mois de décembre, Ubisoft, Massive Entertainment et Lightstorm Entertainment nous rappellent que la franchise Avatar ne se regarde pas seulement, elle se joue aussi ! Pensé pour accompagner la sortie en salle d’Avatar : De Feu et de Cendres, l’extension D’Entre les Cendres fait de So’lek son nouveau héros et raccroche les wagons avec l’intrigue du troisième volet, tout en bombant le torse grâce aux nombreuses améliorations du jeu. Après une découverte qui a éveillé des tas de questions, le DLC D’Entre les Cendres m’a fourni les réponses que j’attendais, et elles sont positives.

Il y a bientôt deux mois de cela, j’ai eu l’opportunité de découvrir le nouveau contenu additionnel D’Entre les Cendres (From the Ashes, en version originale) du jeu vidéo Avatar : Frontiers of Pandora. Au-delà d’une extension supplémentaire, rejoignant Le Briseur de ciel et Les Secrets des Montagnes, c’est l’entièreté du jeu qui a été dépoussiérée ! Pour Avatar : Frontiers of Pandora, ce n’était pas tant l’heure de balayer les moutons formés depuis deux ans sur le titre qu’un bon coup d’aspirateur pour siphonner les cendres et en révéler son (nouveau) cœur. Alors, qu’est-ce qu’on retrouve autour de cet amas ? Des braises vivotantes ou le nid d’un phénix ? Au moment de cette découverte — toutes mes impressions sont à retrouver dans cet article —, j’avais autant eu le droit à un avant-goût des nouveautés… qu’à un rappel des défauts du jeu de base. Bref, un constat en demi-teinte ! Après plus d’une dizaine d’heures passées sur le DLC D’Entre les Cendres, j’ai enfin pu mettre ce jugement à l’épreuve… et trancher : c’est une belle résurrection !

Ubisoft aurait dû faire ça dès le départ ! Avatar réussit son pari avec le DLC D’Entre les Cendres, ça m’a vraiment donné envie de relancer le jeu...

Pandora brûle, mais Frontiers of Pandora brille grâce à son DLC D’Entre les Cendres

Il y a deux ans, Avatar : Frontiers of Pandora rate le coche de la sortie du film Avatar : La Voie de l’eau. Un écueil que Ubisoft et Massive Entertainement ne comptaient pas revivre. Cette fois-ci, le timing est parfait ! Avatar : De Feu et de Cendres est sorti le 17 décembre en France (le 19, aux États-Unis), ce qui laissait parfaitement le temps aux spectateurs français et amateurs de jeux vidéo de se rendre dans les salles obscures et de poursuivre l’expérience, ce 19 décembre, via le DLC. D’ailleurs, cette forte proximité calendaire m’amène à développer le premier point de cet article puisque le DLC D’Entre les Cendres est le prolongement parfait de ce troisième volet, et même de la saga de James Cameron. Établissant autant une intrigue complémentaire qu’une filiation tangible, ce nouveau contenu additionnel pousse les potards de la mise en scène pour atteindre les ambitions d’un blockbuster cinématographique. Sans gâcher la surprise, la scène d’introduction est une excellente idée pour unifier les deux médias et, à mon sens, c’est que Ubisoft aurait dû faire ça dès le départ ! Comme la saga de James Cameron, on monte en intensité et, en comparaison du jeu vidéo de base, on ressent vraiment les efforts faits par les équipes dans ce domaine. Il y a bien sûr les cinématiques, mais ce n’est pas le seul point positif. En faisant de So’lek le héros de ce contenu additionnel, Ubisoft et Massive avaient une base solide entre les mains pour en faire une expérience à bâtons rompus. Résultat des courses, on embarque pleinement dans ce divertissement qui parvient, par la même occasion, à mieux gérer son rythme, si bien que la progression scénaristique se fait de manière fluide et qu’on prend plaisir à dérouler la quête de ce puissant Na’Vi très apprécié des fans du jeu.

Ubisoft aurait dû faire ça dès le départ ! Avatar réussit son pari avec le DLC D’Entre les Cendres, ça m’a vraiment donné envie de relancer le jeu...

Plutôt qu’une extension du jeu vidéo de base, on sent que le DLC D’Entre les Cendres se positionne comme une expérience à part entière. L’un des arguments forts de ce contenu additionnel, c’est l’introduction de combats de boss. Lors de la preview, c’est une composante que j’avais à peine eu le temps d’appréhender, pensant que la quête visant à libérer le mastodonte dos-de-feu était l’un des exemples les plus flatteurs de ce que les équipes de Massive souhaitaient mettre en avant. Au bout du compte, je suis content de voir qu’il s’agit, finalement, d’une goutte d’eau en comparaison des idées des équipes dans ce domaine. Qui plus est, ces dernières s’en sont servies comme un moyen astucieux de rendre certains passages marquants, rapprochant les jeux vidéo et les films autour de cette dimension très spectaculaire typique des blockbusters. D’ailleurs, les équipes ont eu une idée de mise en scène intéressantes en opérant un renversement lors de la fin du prologue de ce DLC puisqu’il est construit comme celui de base, à une exception près : l’émerveillement de Pandora laisse place au cauchemar causée par la main de l’homme. Après tout, le contexte de ce contenu additionnel se prête particulièrement à cette débauche d’action : son héros est un guerrier qui n’a peur de rien, un Na’Vi prêt à tout pour rassembler la famille que les Mangkwans et la RDA ont dispersé et un personnage qui laisse exprimer sa rage dans un déluge d’explosions. C’est donc le candidat parfait, et, comme on va le voir, les petits aménagements de gameplay pour épouser pleinement cette férocité ont été bien trouvés et renforcent le dynamisme du jeu.

Ubisoft aurait dû faire ça dès le départ ! Avatar réussit son pari avec le DLC D’Entre les Cendres, ça m’a vraiment donné envie de relancer le jeu...

So’lek, la bonne idée du DLC d'Avatar : Frontiers of Pandora qui met la RDA à feu et à cendres

Comme je l’évoquais dans les paragraphes précédents, les curseurs ont été ajustés pour offrir une nouvelle expérience à travers cette extension plutôt qu’une transposition de la formule de base d’Avatar : Frontiers of Pandora. Qui plus est, il fallait une squelette de gameplay qui fasse honneur à la furie de So’lek. Pour le coup, Ubisoft et Massive Entertainment ont revu cette composante à plusieurs échelles, et c’est une belle réussite : chaque arme se décline en plusieurs versions et dispose de sa propre spécificité, So’lek bénéficie d’un arbre de talents taillé sur mesure, d’un état spécial (Sens du guerrier) qui décuple sa force sur le champ de bataille et d’une capacité au couteau qui permet de se débarrasser des AMP en toute discrétion. Bref, on s’adapte vite et, surtout, on ressent très vite de bonnes sensations, aussi bien en vue subjective qu’en caméra à la troisième personne. Également implémentée dans Avatar : Frontiers of Pandora, cette nouvelle perspective est un vrai plus pour celles et ceux qui ont du mal avec la vue subjective. Pour ma part, j’ai découvert l’entièreté du DLC à travers ce prisme et à aucun moment je n’ai eu le sentiment de ne plus être immergé dans l’univers de Pandora. Globalement, j’ai ressenti une vraie progression dans les gunfights, à tel point que je ne me souvenais pas d’un tel rendu dans l’expérience originale.

Ubisoft aurait dû faire ça dès le départ ! Avatar réussit son pari avec le DLC D’Entre les Cendres, ça m’a vraiment donné envie de relancer le jeu...

En vérité, j’ai passé un si bon moment dans la découverte du DLC que ça m’a même donné envie de relancer le jeu de base pour constater les changements apportés par la grosse mise à jour et si leurs apports sont aussi pertinents que dans l’extension D’Entre les Cendres. En tout cas, les améliorations de ce genre sont légion et ça allège l’expérience de quelques petites lourdeurs. Par exemple, les équipements évoluent à l’aide de matériaux et disposent désormais de bonus de set. Ce ne sont plus les matériaux qui conditionnent la qualité de l’équipement, et il n’y a plus besoin de les récolter avec précaution comme auparavant. Alors, oui, ça avait du sens dans Frontiers of Pandora, mais ce petit gain de fluidité et de simplicité dans la montée en puissance de So’lek rend la découverte et le parcours du DLC plus instinctifs, tout en s’intégrant au rythme de l’aventure et au crescendo des événements. On peut le reconnaître sans sourciller, il y a une évolution clairement positive et une meilleure maîtrise de la part de Massive Entertainment. D’ailleurs, il a également fallu adapter la vue à la troisième personne à cette expérience qui met davantage la focale sur l’action. Entre la glissade, la course, les ralentis et j’en passe, on tient quelque chose de solide et, fort heureusement, la trame principale parvient à renouveler notre appréhension des gunfights et autres situations avec le développement de So’lek.

Ubisoft aurait dû faire ça dès le départ ! Avatar réussit son pari avec le DLC D’Entre les Cendres, ça m’a vraiment donné envie de relancer le jeu...

D'Entre les Cendres, une extension qui ose, mais pas partout…

À terme, il n’y a pas grand chose à reprocher à ce DLC inédit — quelques petits bugs, de légers soucis de distance d'affichage et de pop-in des textures —, et c’est une excellente nouvelle pour Avatar : Frontiers of Pandora ! Le rythme est bien géré, les situations parviennent à se renouveler grâce à quelques petites idées de mise en scène, à l’image des combats de boss, et les missions principales réussissent à se différencier les uns des autres la plupart du temps. Cependant, à l’image du jeu de base, on peut reprocher un certain manque d’originalité puisque les activités annexes sont assez redondantes et sont basées sur le même schéma, soit défaire de multiples sites de la RDA avant d’accéder à une base de plus grande envergure pour récupérer des récompenses spéciales (matériaux, équipements). Sur ce point, j’attendais peut-être une vraie prise de risque ou, du moins, des expérimentations pour se démarquer de la boucle de gameplay de la trame principale. Aussi, concernant la mise en scène comme je l’évoquais un peu plus haut, le DLC D’Entre les Cendres parvient à créer des scènes marquantes, mais certaines animations et interactions in-game paraissent un peu trop mécaniques, ce qui donne des échanges un peu plat entre les personnages. Pour une extension au ton assez dramatique et sombre, c’est un peu dommage car on perd en intensité émotionnelle…

Ubisoft aurait dû faire ça dès le départ ! Avatar réussit son pari avec le DLC D’Entre les Cendres, ça m’a vraiment donné envie de relancer le jeu...

Quoi qu’il en soit, si l’on assemble tout cela, Avatar : D’Entre les Cendres est une aventure franchement divertissante qui permet d’étendre les événements du film. Mieux, le contenu additionnel nous offre, à mon sens, un éclairage plus pertinent sur les Mangkwans que le troisième volet de la saga de James Cameron. Un léger point noir que j’avais souligné au moment de rédiger mes impressions sur ce long-métrage. Malheureusement, j’ai comme le sentiment qu’il y a une sorte de plafond de verre autour de l’univers Avatar. Ici, la recherche des Sarentu dans la peau de So’lek est intéressante à suivre. Elle offre, au passage, des éléments de lore sur le héros que l’on incarne dans Frontiers of Pandora, mais il manque réellement ce petit truc qui pourrait rendre l’expérience totalement grandiose et transcendante, même si on a droit à quelques moments poignants. Ceci étant dit, le résultat est concluant et on ressent toute la passion et les efforts d’Ubisoft et Massive Entertainment pour remettre Frontiers of Pandora et ses extensions sur le devant de la scène, et ce n’est pas pour rien qu’une édition spéciale (jeu de base + D’Entre les Cendres) a été commercialisée à cet effet. Deux ans plus tard, c’est peut-être l’occasion parfaite pour savourer le retour de la saga au cinéma et un jeu vidéo qui mérite plus de visibilité.

Ubisoft aurait dû faire ça dès le départ ! Avatar réussit son pari avec le DLC D’Entre les Cendres, ça m’a vraiment donné envie de relancer le jeu...

Conclusion

Points forts

  • Un prolongement solide du troisième film Avatar
  • Une immersion toujours aussi forte, même en vue TPS
  • Une aventure encore plus portée vers l’action
  • Une mise en scène qui monte d’un cran
  • Une flopée d’améliorations qui font la différence

Points faibles

  • Un contenu annexe (toujours) peu inspiré
  • De légers soucis de peaufinage (animations, textures, bugs)
  • Divertissant, mais pas non plus transcendant

Note de la rédaction

16

Deux ans après la sortie d’Avatar : Frontiers of Pandora, l’extension D’Entre les Cendres remporte son défi, celui de relancer le jeu vidéo d’Ubisoft de la meilleure des manières, tout en accompagnant la sortie du film avec une intrigue parallèle qui fait sens et qui divertit, à défaut de transcender. Loin de réinventer complètement la roue ou de transformer l’expérience de A à Z, les améliorations et autres ajustements sur lesquels Massive Entertainment a travaillé suffisent à rendre l’expérience pêchue et agréable, manette en main. Sous les cendres des Mangkwans, il y a bel et bien un feu qui brûle et ravive la flamme de Frontiers of Pandora, et c’est tout ce que ce titre méritait.

10

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