Pendant plus d’une décennie, Akira Toriyama s’est consacré corps et âme au manga Dragon Ball, mais il arrivait des fois où le mangaka avait tout simplement la flemme de dessiner des éléments bien précis du manga. C’est bien simple, lorsqu’il se mettait à les dessiner, il pensait déjà à la manière dont il allait les détruire. Parmi toutes les petites choses qui pouvaient agacer Akira Toriyama dans son travail, ce sont les villes qu’il détestait le plus.

C’est l’un des détails du manga Dragon Ball qu’Akira Toriyama détestait le plus

Durant toute la période où Akira Toriyama œuvre sur le manga Dragon Ball, soit plus de dix ans, le mangaka n’a eu de cesse de dessiner tout un tas de personnages, dont certains ayant une place importante dans la pop-culture japonaise. Goku (et ses premières illustrations en version adulte), Vegeta (dont l’apparence a, elle aussi, bien changé) et bien d’autres encore, sans oublier les transformations en Super Saiyan, bien sûr. Il y a même des moments où l’auteur prenait la décision de réaliser des dessins incongrus, comme le jumeau maléfique de ce personnage, ou tendait la plume à ses plus fidèles lecteurs dans le cadre d’un concours.

S’il se reconnaissait lui-même flemmard, Akira Toriyama prenait souvent plaisir à dessiner, même s’il y a un détail qu’il n’aimait pas du tout, à tel point qu’il se faisait une joie de le saccager dès qu’un nouvel antagoniste était sur le point de faire des siennes et de donner du fil à retordre à Goku et ses compagnons. Au détour d’une confession consignée dans le guide officiel Dragon Ball Forever, paru en 2018, Akira Toriyama avait expliqué qu’il cherchait très généralement à se débarrasser des décors les plus urbains pour ne plus avoir à les dessiner dans les cases suivantes ! Quand on vous disez que le papa de Dragon Ball était un peu fainéant sur les bords…

Akira Toriyama était pragmatique, et c’est pour ça qu’il ne perdait pas de temps à dessiner les villes dans Dragon Ball

Si les combats de Dragon Ball se déroulent dans des environnements désertiques la plus grande partie du temps, c’est parce que Toriyama ne voulait pas perdre du temps à sans cesse redessiner les villes ! Derrière ce pragmatisme à toute épreuve, il le reconnaît lui-même, expliquant que c’était « fatigant de dessiner les arrière-plans », si bien qu’il imaginait déjà détruire la ville qu’il venait de coucher sur le papier. Pour étayer cette manière de penser, voici ce qu’il déclarait. « Lorsque je dessinais des villes, c’était en prévision de les détruire plus tard. Je pouvais les dessiner, car cela était une évidence que j’allais les détruire. » Ça peut paraître étonnant, mais, mine de rien, ça lui permettait d’économiser du temps et d’en faire économiser à ses assistants !

Ce n’est pas la seule fois où Akira Toriyama a réfléchi de manière pragmatique pour construire son manga. Tout le monde ne le sait pas, mais l’idée de changer la couleur des Saiyans lorsqu’ils se transforment en Super Saiyans avait été proposée pour lui permettre d’économiser de l’encre noire et d’éviter le remplissage. Vous imaginez toute une chevelure comme celle du Super Saiyan 3, entièrement noire… ? D’ailleurs, en parlant de Super Saiyan 3, l’un des ennemis les plus faibles du manga a enfin eu le droit à sa transformation, et ça vaut le détour ! Décédé en mars 2024, Toriyama avait déjà placé l’avenir de son œuvre dans les mains de l’artiste Toyotaro, dessinateur de Dragon Ball Super. Et à ce propos, il y aurait un nouveau grand projet Dragon Ball dans les tuyaux…