Si Arc Raiders arrive tant à séduire les joueurs, c’est en partie pour la tension permanente ressentie par les joueurs lors de chacune de leurs tentatives d’extraction. Outre les robots de l’ARC capables de vous tuer lors d’un moment d’inattention, c’est aussi les joueurs qui peuvent vous flinguer sur place. Et si c’est ce qu’il vous arrive, c’est que vous l’avez bien cherché.
ARC Raiders place le joueur dans des zones ouvertes hostiles, où l’objectif est simple sur le papier : explorer, récupérer du butin, puis s’extraire vivant. La sanction, elle, est immédiate : mourir signifie tout perdre. Mais au-delà des dangers environnementaux, ce sont surtout les autres joueurs qui donnent au jeu sa tension si particulière. Chaque rencontre est un pari, chaque silhouette un doute. Ami potentiel ou ennemi opportuniste ? Impossible de le savoir à l’avance, et c’est précisément ce flou qui rend chaque sortie aussi stressante que mémorable.
ARC Raiders : un extraction shooter bâti sur la méfiance
Ce qui distingue ARC Raiders d’autres titres du genre, c’est la place laissée aux interactions humaines. Le jeu encourage, sans jamais l’imposer, la coopération de circonstance, les échanges d’informations ou les alliances temporaires. Certains joueurs racontent des sessions entières construites sur des pactes tacites et des entraides improvisées. Dans ces moments-là, la tension ne vient pas d’un gunfight, mais de la peur constante de la trahison.
Cependant, cette dynamique fragile peut basculer très vite. Dès lors qu’un joueur adopte une approche systématiquement agressive, l’écosystème change. Tirer à vue devient une habitude, et l’imprévu laisse place à une logique de survie brutale. Beaucoup ont alors l’impression d’évoluer dans un jeu injustement punitif, où chaque rencontre se solde par une embuscade. Pourtant, cette sensation pourrait être le résultat direct de leurs propres choix accumulés au fil des parties
Matchmaking comportemental : quand le jeu vous renvoie votre reflet
Des retours récents de la communauté mettent en lumière un système de matchmaking basé sur le comportement. Un joueur explique avoir passé environ 250 heures à adopter une attitude pacifique, sans tirer sur les autres, puis 50 heures en jouant de manière ouvertement hostile. Son constat est limpide : après une dizaine de matchs, le type de joueurs rencontrés change radicalement. Les sessions “chill” attireraient davantage de profils ouverts à l’échange, tandis que les parties agressives se dérouleraient dans des lobbies bien plus violents.
A YouTuber tested ARC Raiders matchmaking by using 2 separate accounts: one where he engaged in PvP and another where he was only friendly.
— ARC Raiders Alerts (@ArcRaiderAlerts) December 14, 2025
The conclusion: The game's matchmaking indeed judges your aggression and puts you into friendly or hostile lobbies accordingly. https://t.co/zkL3zDMh64 pic.twitter.com/z2k45PkUgd
Cette idée a été renforcée par des déclarations du directeur artistique qui évite la question tout en déclarant que "le système de matchmaking est complexe" et que oui, ils analysent le comportement des joueurs. L’objectif serait clair : regrouper les profils sanguins entre eux, et laisser les joueurs plus posés évoluer dans des environnements plus calmes. Une philosophie pensée pour préserver l’expérience globale, tout en responsabilisant chacun. En filigrane, le message est limpide : si vous êtes constamment attaqué, ce n’est peut-être pas la faute du jeu, mais celle de la réputation que vous vous êtes forgée, match après match.